Dans le monde du travail l’apprenti est le dernier venu, tout frais sorti de l’école, tout frais sorti de l’insouciance.
Il est l’objet de soins particuliers, c’est lui l’héritier, la graine, l’avenir du métier et déjà il en sent toute la responsabilité.
Comme un habit trop grand, il endosse le monde des adultes.
Dans ces lieux, il est encore nouveau mais déjà plus de passage ; il prend place dans le cadre de sa vie.
Chacun son métier, chacun son visage.
Constat d’identité dans cet âge fragile où se reflète encore l’enfant et l’adulte déjà se devine.
Le portrait donne à voir mais nous regarde en même temps et dans ce face à face nous sommes démasqués.
Qu’avons-nous à répondre à ces regards accumulés ?
Charles Weber
The apprentice is the last to arrive in the labor world, fresh out of school, fresh out of insouciance.
He’s given special care, he’s viewed as the heir, the seed, the future of the trade and yet he already feels fully responsible.
He encompasses the adult world like an oversize garment.
In these locales, he’s still new but no longer a transient; he makes room in his life’s frame.
To each his trade, to each his face.
Show of identity in this fragile age where the child is still reflected yet the adult is foreseen already.
We look at the portrait as it looks back at us and in this face-to-face, we are revealed.
What do we have to say in response to these collected looks?
Charles Weber